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La poudre blanche en transit au Togo

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L’insécurité qui sévit sur les côtes togolaises depuis quelques années a favorisé une situation des plus alarmantes. Le trafic de drogue est devenu l’activité favorite à laquelle se livrent de nombreux réseaux à travers l’Afrique de l’ouest. Des réseaux, soutenus très souvent par des hommes respectables et connus. Le Port Autonome de Lomé (PAL), qui se dit leader en Afrique de l’ouest, est aujourd’hui au centre de cette activité illicite.

En Uruguay, ce vendredi 27 décembre, une importante quantité de drogue a été saisie au port de Montevideo. Les saisies de drogue ne sont pas rares dans ce pays ; mais vue la quantité importante de la saisie, les autorités uruguayennes affirment qu’il s’agit “du coup le plus important porté au narcotrafic dans l’histoire du pays“.

Selon la marine uruguayennes, c’est en passant des conteneurs transportant de la farine de soja au scanner que des anomalies ont été constatées. Plusieurs tonnes de cocaïne étaient dissimulées dans les conteneurs. Une quantité énorme dont la valeur est estimée à près d’un milliard de dollars sur le marché européen.

Toutefois, le fait le plus étonnant est que les quatre conteneurs chargé de cocaïne étaient en partance pour le port de Lomé au Togo. Se pourrait-il que le Togo ai toujours été la porte d’entrée de la drogue en Afrique de l’ouest ?

Récemment, les eaux togolaises ont été prises d’assaut par des pirates et l’incompétence des autorités maritimes avait été pointée du doigt. Aujourd’hui, cette saisie record de drogue destinée au Togo est la preuve indéniable de l’insécurité qui prévaut sur les côtes togolaises.

Il est certain que cette quantité énorme de drogue (4418 kilos de cocaïne) n’était destinée au marché togolais. Qui plus est, le silence des autorités togolaises sur ce scandale témoigne sans aucun doute de l’implication de certains dans ce trafic juteux.

D’ailleurs, selon un rapport de l’Office des Nations Unies pour la drogue et le crime (ONUDC), les profits retirés du trafic de cocaïne pourraient à eux seul excéder les budgets cumulés de sécurité de plusieurs pays d’Afrique de l’ouest. Une aubaine pour plusieurs hommes politiques et chefs d’État africains.

A l’heure où de nombreux dirigeants crient à la paix et la sécurité, il est certain que si des mesures concrètes ne sont pas prises, le port de Lomé risque de devenir s’il ne l’est déjà, une plaque tournante pour le trafic de drogue en Afrique de l’ouest.

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Alfredo Philomena

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