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TOGO / Le DG KAKATSI et le Ministre BIDAMON à couteaux tirés

CEET : Le bilan financier 2017 traficoté CEET : Le bilan financier 2017 traficoté CEET : Le bilan financier 2017 traficoté

 

La série noire des malversations a endeuillé la CEET, la compagnie du courant du Togo. A côté des scandales de la mauvaise gestion des ressources de la société dont le patrimoine est bradé à plus de 90% déjà, s’illustrent des manœuvres de faux et usage de faux qui interpellent le Directeur Général et sa hiérarchie. Au nouveau chapitre, la falsification du bilan financier 2017 lourdement revu à la hausse. Qui était à la manœuvre, pourquoi un traficotage du bilan d’une aussi grande société sans aucune trace. Qui en sont les responsables ? Questionnements qui trouvent des réponses dans le bras de fer qui oppose le DG Kakatsi, le conseil d’administration et le Ministre de tutelle. Qui sont laxistes, qui sont complices ? La CEET est au bord du gouffre.

La mauvaise gestion de la CEET dès l’arrivée de Mawussi Kakatsi a endetté la Compagnie Énergie Électrique du Togo. En fin d’année 2017, d’après nos enquêtes, le bilan était déficitaire de plus d’un milliards. Les détournements ont atteint leur niveau le plus élevé sans la foulée de la crise socio politique. Les responsables de la CEET, le DG à la tête ont profité de cette crise pour multiplier des magouilles. Eau trouble, gain de pêcheur.

Plus d’un milliard de FCFA ont été constatés comme déficit de l’exercice. Paniqués par ce déficit qui ne devrait pas plaire au Chef de l’Etat pour qui  la gestion de la CEET était devenu un casse-tête chinois. Les responsables de la CEET ont décidé de trafiqué le bilan qui par la magie des chiffres est devenu excédentaire de plus de 500 millions de FCFA. La machine à magouilles a donc bien marché. Interpellé sur la situation, le DG Kakatsi nous a donné la phrase suivante : «  tout à fait mais seulement dans votre congolo… » comme réponse à ce scandale dans lequel devraient être mis en cause tout le système financier et comptable de la CEET. Pour le DG Kakatsi, nous lui attribuons de milliards qu’il ne pourra pas détourner en 10 ans, alors que d’autres engrangent « des milliards en quelques années seulement, » nous a-t-il écrit comme pour reconnaître l’épineuse question de la corruption qui fait tous les jours  de certains des milliardaires au Togo.

Finalement, c’est clair ! Sur la question de la falsification, chacun des responsables de haut niveau tente de tirer les marrons du feu. L’entourage de Kakatsi nous révèle que le DG ne porte pas la responsabilité de cette manipulation du bilan financier. Pour les proches du DG qui se sont confiés à notre rédaction sous le sceau de l’anonymat, c’est le Ministre de Tutelle, Marc Bidamon qui aurait demandé de présenter un bilan positif en lieu et place du bilan déficitaire, ceci, dans le but de prouver au Chef de l’Etat que son département n’est pas au bord de la faillite et que le secteur de l’énergie se porte bien. Le chargé  de la communication du ministère des mines et de l’énergie semblait maîtriser l’affaire. Au téléphone, il a rejeté en bloc la manœuvre reprochée, avant de se raviser qu’il devrait transmettre notre requête au ministre qui devrait en savoir quelque chose.

Dans tous les cas, le climat est délétère dans la compagnie d’énergie électrique au Togo. Le DG Kakatsi est remonté contre son ministre de tutelle ; le ministre ne semble pas céder à l’intransigeance du DG. Le conseil d’administration est divisé sur plusieurs sujets importants,  le personnel grince les dents contre la méthode de gestion et de gouvernance. Népotisme, nominations hasardeuses, décaissements à vau l’eau, financement de projets dans la complicité des amis au DG, bref la CEET risque l’implosion.

Kakatsi – Bidamon, le choc des titans    

La guerre a commencé entre le ministre et le DG de la CEET, le jour où le ministre de tutelle a débarqué Youssouf Bougonou, (son ex-protégé de Togocel alors qu’il était Directeur général) pour être le Directeur commercial. Premier couac selon les partisans de Kakatsi est que cette nomination n’a pas respecté les règles de l’art. Kakatsi s’est senti frustré et diminué de n’avoir pas été informé en sa qualité de DG de l’arrivée d’un nouveau Directeur commercial. Il a décidé selon des indiscrétions de lui faire la guerre, surtout qu’il conteste l’arrivée d’un autre Directeur prêt-à-porter, lui aussi imposé par le ministre BIDAMON, un sieur nommé Paka.

Le comble de la colère du DG est la volonté du sieur Bougonou Youssouf de faire mener un audit financier de la boîte en vue de voir clair dans la gestion. Naturellement, Kakatsi a opposé son véto pour que l’audit ne soit pas rendu possible. Tant les magouilles ont explosé les plafonds.

Finalement le Directeur Commercial de la CEET ne travaille pas pour rendre compte à son Directeur Général, mais plutôt au ministre. Pour se protéger, Kakatsi lui aussi a développement son réseau de commérages et de sabotage systématique du travail de Bougonou Youssouf, son Directeur Commercial qui finalement est obligé de transporter les documents du service à la maison pour mieux travailler, l’atmosphère étant électrique à tout point de vue. Cette situation, ne peut en aucun cas faciliter la performance dans une entreprise. Surtout que les fonds générés par l’entreprise sont distribués comme du petit pain à tous ceux qui font l’éloge du DG. Naturellement, dans le financement des projets, il tire toujours sa commission, comme dans le cas de NTA et d’autres entreprises prestataires de la CEET. Le Directeur financier et comptable, le sieur Tanang, ou encore le sieur Dégla, chargé de la Distribution de l’énergie sont mieux placés pour servir la vérité sur les sorties de dizaines de millions tous les jours des caisses de la CEET, une entreprise d’Etat.

L’histoire de la CEET est une véritable série noire. Nous aurons l’occasion de servir à nos lecteurs par souci de dénonciation de la corruption et des détournements des fonds publics, comment, un monsieur nommé Atsou Pascal a gagné un procès de plusieurs dizaines de millions contre la CEET dans cette guéguerre entre responsables. Nous situerons l’opinion sur les scellés mis sur les portes du bureau de la direction de l’informatique pendant plusieurs mois et surtout les malversations épiques dans le financement des Evalas et autres évènements.

Les partenaires en développement veulent avoir des garanties sur la bonne gouvernance et la bonne gestion des Etats avant de favoriser les financements. Les investisseurs aussi en ont besoin. Mais si les malversations similaires à celle de la CEET persistent et restent impunies, alors le Togo se fera refouler de chez les institutions financières internationales et les promesses du Chef de l’Etat en matière de gouvernance seront rigolées au nez des autorités togolaises. Dans ce cas, il serait préférable que HAPLUCIA ferme ses portes pour incapacité à combattre la corruption au Togo : La guerre prendra fin, faute de combattants.

Carlos KETOHOU

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