Constant dans son langage, dans méthode de lutte politique, l’instigateur de la révolution populaire a fait une nouvelle sortie. Plus de 6 mois après sa dernière sortie médiatique, l’opposant togolais Tikpi Salifou Atchadam refait surface. Dans un audio d’une cinquantaine de minute, il revient sur le parcours du Togo et la lutte des togolais depuis l’indépendance du pays pour accéder à une liberté véritable. Crise politique, bavures policières, concentration des pouvoirs entre les mains d’un homme, l’opposant retrace et analyse tous les évènements et faits qui ont un impact considérable sur la vie des togolais avant de lancer un appel à de futures manifestations pacifiques.
Dans son dernier message aux togolais, le leader du Parti national panafricain (PNP) et instigateur de la révolte populaire d’octobre 2017 montrait clairement sa position par rapport à la présidentielle du 22 février. Il expliquait alors que les élections organisées dans de tels contextes ne permettraient jamais d’aboutir à une alternance au Togo.
Dans son nouveau message aux citoyens togolais, il revient encore sur ces propos et réitère que des manifestations pacifiques du peuple est la seule voie de libération.
Pour Tikpi Salifou Atchadam, le régime en place au Togo est une dictature devenue cruelle, où tous les pouvoirs sont entre les mains d’un seul homme et où le gouvernement ne fait que suivre ses ordres.
Pis, les institutions censées protéger les citoyens et leur droit à s’exprimer (tel que la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication) sont celles qui répriment le peuple et contribuent à la répression de la liberté de presse.
Il insiste ensuite sur le fait que les togolais ne pourrons se débarrasser d’une dictature à travers des élections.
Pour ceux qui pensent que le Président Faure Gnassingbé est un otage du système, Tikpi n’est pas de cet avis. Il réaffirme et soutien qu’un homme ne peut être otage d’un système qu’il a mis en place.
Et pour ceux pensent que l’armée peut être d’une aide au peuple, il fait savoir que cela n’est pas possible car “l’armée a peur“. Il l’a définie d’ailleurs comme un otage de la famille Gnassingbé.
Pour lui, jusque-là tout a été dit mais l’armée refuse d’être une force de libération et ceci s’explique : « on ne peut demander à quelqu’un qui ne peut se libérer de libérer les autres ».
La communauté internationale ou les organisations de la sous-région ne pourront pas non plus être d’une grande aide ni pour le Togo, ni pour les autres pays vivant des situations semblables. Il affirme en effet : « Si la CEDEAO n’a pas sauvé le pays le plus meurtri de la sous-région (à savoir le Togo), elle ne sauvera aucune nation ».
Il lance donc un appel à toutes les couches sociales et aux togolais de la diaspora pour de prochaines Manifestations pacifiques avec pour force le nombre en vue de libérer le pays de la dictature et afin que le peuple puisse recouvrer sa souveraineté ; car estime-t-il “Le libérateur du peuple est le peuple“.
Eric G.