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ANGLETERRE: La « Dame de fer » s’éteint à l’âge de 87 ans

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LONDRES (Reuters) – Margaret Thatcher, la « Dame de fer » qui mena les Conservateurs britanniques à la victoire en mai 1979 et resta Premier ministre pendant onze ans, est décédée lundi à l’âge de 87 ans.

Fille d’un épicier et dotée d’une poigne peu commune, Margaret Thatcher fut la première femme, et la seule à ce jour, à occuper le 10 Downing Street, y établissant un record de longévité (1979-1990) dans l’histoire contemporaine britannique.

Margaret Thatcher, qui fut autant adorée que haïe par ses compatriotes, restera comme le Premier ministre qui aura brisé les tout puissants syndicats britanniques, notamment celui des mineurs durant le célèbre « hiver du mécontentement » (« winter of discontent ») de 1979.

« C’est avec une grande tristesse que Mark et Carol Thatcher annoncent que leur mère, la baronne Thatcher, s’est éteinte paisiblement des suites d’une attaque ce matin », a déclaré Lord Tim Bell, un des porte-parole de la famille.

Une cérémonie funèbre, assortie des honneurs militaires, sera organisée à la cathédrale Saint-Paul de Londres à une date qui sera fixée ultérieurement, a dit le gouvernement. Ce ne seront pas des obsèques nationales, conformément aux voeux de la famille, et la défunte sera incinérée dans l’intimité.

L’actuel Premier ministre, David Cameron, lui aussi conservateur, a estimé qu’avec Margaret Thatcher disparaissait une « grande dirigeante », un « grand chef de gouvernement » et une « Britannique éminente ».

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L’ancien Premier ministre travailliste Tony Blair a estimé que « très peu de dirigeants sont à même de modifier non seulement le paysage politique de leur pays, mais aussi du monde entier ».

« Margaret était une dirigeante de cette trempe. Son aura internationale a été très grande », a dit Tony Blair, qui resta dix ans Premier ministre, de 1997 à 2007.

« I WANT MY MONEY BACK »

Les avis ne sont cependant pas unanimes en Grande-Bretagne. Le leader républicain nord-irlandais Gerry Adams a ainsi affirmé que la disparue avait causé « de grandes souffrances » en Ulster.

« C’est la meilleure nouvelle de l’année », lance par ailleurs un ancien mineur sur Facebook. Sur Twitter, des responsables syndicaux disent vouloir sabrer le champagne et d’autres se demandent où va se dérouler « la fête ».

« Elle voulait en finir avec les syndicats, le mouvement de la classe ouvrière : elle n’a pas eu notre peau mais c’était son intention », assure Judith Orr, rédactrice en chef de Socialist Worker.

A l’étranger, le président Barack Obama a estimé que « L’Amérique vient de perdre une véritable amie ». François Hollande a salué la relation « franche et loyale » entretenue par Margaret Thatcher avec Paris, le président français évoquant la disparition d’une « grande personnalité ».

Et à Moscou, le dernier numéro un soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, a dit voir en Thatcher une « personne d’exception ».

Les Irlandais se souviennent, eux, surtout de l’affaire Bobby Sands, ce nationaliste irlandais de l’Ira qui mourut en 1981 dans une prison de Belfast après une grève de la faim de 66 jours, et pour lequel « la Dame de fer » resta inflexible.

Margaret Thatcher épousa avec force les thèses libérales du président américain Ronald Reagan en matière économique et en Europe, elle se rendit célèbre par son cri du coeur « I want my money back » (Je veux qu’on me rende mon argent) adressé à ses partenaires européens contre lesquels elle défendit bec et ongles les intérêts du Royaume-Uni.

En 1982, Margaret Thatcher emmena son pays en guerre contre l’Argentine à la suite de l’invasion de l’archipel des Malouines, dans l’Atlantique-Sud, décidée par la junte militaire alors au pouvoir à Buenos Aires. Le corps expéditionnaire britannique reprit en quelques jours ces îles du bout du monde battues par les vents, provoquant une flambée de patriotisme parmi les compatriotes de la « Dame de fer ».

Vingt-trois ans après avoir été chassée du pouvoir en 1990 lors d’une « révolution de palais », l’ancien Premier ministre continuait de susciter les passions, portant sans relâche la « bonne parole » dans le monde entier, devant des auditoires généralement plus acquis à ses vues que ses compatriotes.

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