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CPI : Comprendre la haine des dirigeants africains

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Bâtiment abritant la Cour pénale internationale à la Haye aux Pays-Bas
Bâtiment abritant la Cour pénale internationale à la Haye aux Pays-Bas

Alors que le procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son plus fidèle compagnon, Charles Blé Goudé se déroulent devant la Cour Pénale Internationale à la Haye, les chefs d’Etats africains réunis à Addis Abeba, dans la capitale Éthiopienne lancent des invectives menaçantes contre le statut de Rome.
Ils en sont arrivés même jusqu’à envisager le retrait de certains Etats de la Cour, la jugeant dressée contre l’Afrique, mieux contre eux, les dirigeants.
C’est vrai, l’expérience a démontré cette réalité. De Charles Taylor à Laurent Gbagbo, on n’a présenté devant cette cour que des présumés criminels africains.
Comment comprendre donc cette situation ?
La cour pénale internationale est une instance pénale internationale comme son nom l’indique. Elle se décide d’agir au moment où les juridictions nationales se révèlent incapables de traiter des questions aussi importantes que les crimes contre l’humanité et les génocides.
Or l’expérience a montré que ce sont les pays africains dans les différentes guerres politiques et étatiques qui entretiennent des acteurs criminels.
Les conflits politiques se transforment très souvent en guerres ethniques où des peuples sont systématiquement pris comme cibles.
A la fin, ou bien on se retrouve avec les criminels au pouvoir pour jouir longtemps de l’impunité, ou bien ils sont vaincus et les justices nationales ne sont pas capables de leur infliger un procès équitable.
Voilà donc là ou, est obligé d’intervenir la CPI, un statut auquel plus d’une trentaine de pays africains ont adhéré.
Croyant être à l’abri des poursuites de cette cour, les dirigeants africains se rendent de plus en plus compte que ce sont eux-mêmes qui sont pris dans les filets et comme les crimes impunis abondent sur le continent, la CPI devient donc l’arme qui ouvrira les portes de la prison aux dirigeants africains après leur règne.
Voilà donc pourquoi, de plus en plus, les Etats africains, mieux les dirigeants actuels sont allergiques à la CPI et multiplient dans tous les sens des manœuvres pour déstabiliser le statut de Rome et se garantir des lendemains d’impunité après les règnes meublés de crimes de génocides.
Le paradoxe dans cette situation se trouve être le silence absolu de tous ces chefs d’Etat sur le sort de leur ancien homologue, Laurent Gbagbo qui est secoué par des accusations liées à son ancienne fonction de Chef d’Etat.
Dans la logique, le souhait de sortir de la CPI a une corrélation directe avec le procès de Laurent Gbagbo qui se tient à la Haye.
Mais les chefs d’Etat, dans une lâcheté sans pareil et une hypocrisie caractéristique préfèrent balbutier leur opposition au statut de Rome.
Ce faisant, ils soutiennent leur pair actuel de la Côte d’Ivoire qui a envoyé Laurent Gbagbo en prison, dans une scabreuse situation électorale dont les secrets se révèlent devant les juges et le procureur de la Cour Pénal Internationale.
Vivement qu’on aile au bout de la vérité et que chaque acteur de la crise ivoirienne prenne sa part de responsabilité et tirer les leçons de la justice internationale.
Quant à la cour, elle continuera de traquer en Afrique tant que les juridictions nationales continueront à être ce qu’elles sont. Incapable de rendre justice aux justiciables.
Carlos KETOHOU

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