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Interview: Dupuy met en cause la feuille de route

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C’était en début de soirée du jeudi dernier avec une nature assez clémente  que nous avons rendu visite à son domicile, sa villa toute blanche à celui qui fait sans doute partie des ces hommes politiques qui sont aimés par le peuple togolais. Ceci pour leur engagement et la lutte qu’ils mènent face au régime togolais. Reconnu pour son franc parler et sa manière directe de dire ce qu’il pense, le secrétaire national chargé à la communication du parti Alliance Nationale pour le Changement, parti membre de la C14, Eric DUPUY est notre invité cette semaine. Avec la septantaine, qui nous a reçu sur sa terrasse en compagnie de son chien berger et devant lui son ordinateur portable préparant un courrier politique, nous avons fait le tour de l’actualité politique togolaise, les menaces et exécutions sur les responsables politiques de l’opposition, la question de la CENI, ou encore le recensement électoral. La fougue et l’engagement de finir avec ce régime restent le même. Lisez plutôt.

 L’Indépendant Express : Eric Dupuy bonjour, certains responsables de la C14 sont sous menaces et même certains en paient  déjà les frais. Et c’est le cas du responsable ANC dans la Kozah. Qu’en est-il exactement ?

Eric Dupuy : bonjour L’Indépendant Express…  Je vous dirai que ce qui se passe depuis quelques temps au Togo est grave, très grave. Et cela me rappelle les événements qui se sont passés au Togo avant, pendant et après la présidentielle de 2005. Je me souviens que bien avant l’ouverture de la campagne électorale, on nous signalait  par ici par là des attaques, des agressions de la part de certains jeunes sur les responsables et militants de l’opposition  un peu partout au Togo.

A l’époque, nous avons fait un rapport sur ce dossier là, on a saisi les ambassadeurs et cela n’a  pas été suivi d’effet. Et quand ces agressions ont commencé à monter de gamme, le ministre de l’intérieur de l’époque a tiré  la sonnette d’alarmer et contraint à démissionner à partir en exil. Je vous passe des autres agressions que nos militants ont subies.

Nous sommes aujourd’hui dans la même configuration des choses. C’est ainsi que dans la nuit de lundi 15 Octobre dernier vers 22 heures, Monsieur PASSOU qui est le président fédéral de l’ANC dans la Kozah et représentant de la C14 dans la même localité a été attaqué par une dizaine de personnes qui l’ont copieusement maltraité le lassant dans une marre de sang le pensant qu’il était mort.

Il me racontait au téléphone que lorsqu’on le maltraitait, il y a certains qui demandaient des briques pour lui casser les jambes puis comme ça, il n’aura plus les pieds pour aller distribuer des tracts. Je trouve cela scandaleux et je suis attristé de voir le silence même du ministère de la sécurité.

Vous vous souvenez, que lors des manifestations du Collectif Sauvons le Togo à Doumasséssé, on a été attaqué devant la police, devant la gendarmerie, devant les militaires par une horde de jeunes armées de machettes, de gourdins, de barre de fer, de bâtons. Des vidéos ont été faites, on a des films, des photos de ces personnes et jusqu’aujourd’hui, aucune enquête n’est ouverte pour sanctionner ces malfaiteurs. Ce qui s’est passé à Kara, s’est réédité à Tchamba.

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Nous savons que dans les villes comme Assola, Badou, les nôtres ont été pourchassés, arrêtés, ainsi de suite. Donc tout cela nous amène à interpeller d’abord les facilitateurs, la CEDEAO, la communauté internationale en attirant leur attention sur le danger que cette stratégie de la terreur fait planer sur le peuple togolais. Nous ne voulons pas que ce qui s’est passé en 2005 se réédite à nouveau.

Et le comportement aujourd’hui du régime RPT/UNIR face à la feuille de route préconisée par la CEDEAO nous amène à penser que le régime RPT/ UNIR a décidé de considérer les discussions comme terminées. Le comportement de nos adversaires démontre à souhait que  eux, ils ont choisi de mettre fin au dialogue et au processus enclenché par la CEDEAO depuis le 31 juillet dernier à travers la feuille de route.

Eric Dupuy  le Togo est en plein recensement électoral pour la présidentielle du 20 décembre 2018, un processus face auquel la C14 appelle ses populations au boycott. La première s’est achevée, la seconde a déjà repris. Pensez vous que les populations respectent votre mot d’ordre ?

Je ne sais pas si les togolais respectent notre mot d’ordre, nous n’avons pas encore quantifié totalement ce qui s’est passé sur le terrain. Nous savons que par endroit il y a eu beaucoup d’abstention, moi-même je ne me suis pas inscrit et aucun parti de la C14 n’est inscrit.

Et vous savez comme moi que pour pouvoir être candidat, il faut être électeur, si vous n’êtes électeur, vous n’êtes pas  éligible et pour pouvoir être électeur, il faut être sur la liste électorale. Donc aujourd’hui, il est patent que  aucun parti de la C14 n’est partie prenante pour les législatives du 20 décembre 2018.

En clair vous ne participerez pas aux élections du 20 décembre ?

Vous avez bien compris. Nous nous disons tout simplement qu’il faut reprendre ce recensement électoral.

Aucun parti de la C14 n’est éligible, aujourd’hui, ne craignez vous pas que le pouvoir  aille aux élections sans vous ?

Ils n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent. Vous savez pourquoi il a été décidé d’aller aux élections législatives le 20 décembre ? C’est justement parce que la CEDEAO  a considéré que c’est le moyen pour régler la crise. Mais aujourd’hui le constat est quoi, c’est qu’une des deux parties ayant pris part à ce dialogue, n’est pas partie prenante de ces élections. Du coup cette voie de résolution de la crise togolaise retenue par la CEDEAO, est un échec.

 

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