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Le plan de succession de Ouattara prend de l’eau

Côte d'Ivoire/Évacuation Gon Coulibaly :

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La présidentielle ivoirienne d’octobre 2020 approche à grand pas. Pour Alassane Ouattara, le programme politique était défini et précis. Après avoir annoncé solennellement ne pas se présenter pour un nouveau mandat, il a pris le soin de préparer sa succession. Amadou Gon Coulibaly est le cador choisit pour représenter le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à la présidentielle. Toutefois, ce dernier est sujet à des problèmes de santé récurrents comme en témoigne son évacuation récente en France; une situation qui risque de bouleverser complètement le programme politique du parti.

Amadou Gon Coulibaly, actuel premier ministre, désigné comme le candidat du parti au pouvoir à la prochaine présidentielle connait actuellement des soucis de santé. Récemment, il avait été obligé de se mettre en quarantaine après un contact avec une personne déclarée positive au Coronavirus. Mais quelques jours après son retour aux affaires, il est de nouveau dans l’obligation de se plier aux exigences sanitaires.

Selon un communiqué de la présidence ivoirienne, le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, s’est rendu à Paris le samedi 02 mai 2020, pour y subir un contrôle médical. Selon ce communiqué, « il va bien et va passer des examens pour être de retour dans une semaine. Il aurait dû faire ce contrôle le 15 avril dernier ». Il est aussi précisé qu’il ne s’agit pas d’une évacuation, mais un contrôle de routine suite à une lourde opération du cœur qu’il a subit il y a huit ans. Son intérim est assuré depuis lors par le Ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, un autre ténor du parti.

Nonobstant les explications de la présidence, les ennuis sanitaires du dauphin du RHDP ne cessent d’alimenter la toile et de susciter des polémiques diverses. Pour beaucoup, cette évacuation est une preuve de plus du manque de volonté des politiques ivoiriens, incapables de renforcer les plateaux techniques des hôpitaux du pays et de mettre un terme à ces évacuations sanitaires coûteux. Etant donné la crise sanitaire qui impose l’état d’urgence, les contraintes budgétaires et la restriction des vols dans de nombreux pays y compris la France, il est mal perçu qu’un candidat à la présidentielle se permette ainsi d’enfreindre les règles pour des motifs personnels.

Les citoyens mettent surtout en exergue l’inquiétude que suscite l’état de santé du candidat du RHDP à la présidentielle d’octobre 2020. Ils sont nombreux à douter des raisons de cette évacuation. La côte de popularité de cet homme politique, déjà très mal connu, en prend un coup. Le plan d’Alassane Ouattara prend de l’eau ; les programmes politiques sont bouleversés par des aléas hors de contrôle.

L’homme sûr du chef de l’Etat ivoirien a des ennuis de santé non négligeables qui risquent d’entraver sa candidature à la présidentielle et l’avenir politique d’un parti emblématique. Dans le même temps, la crise sanitaire poursuit ses ravages et oblige l’exécutif à se soumettre à de nombreuses contraintes.

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Si l’on rajoute à cela l’affaire Guillaume Soro (ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne et candidat à la présidentielle de 2020), un dossier dans lequel l’exécutif est soupçonné de tiré les ficelles, il est claire qu’Alassane Ouattara et son parti le RHDP ne s’en sortiront pas sans égratignures.

Pour rappel, Guillaume Kigbafori Soro a été condamné à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans par la justice ivoirienne, reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux.

Il avait d’ailleurs déclaré à l’issue de cette condamnation : « La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara ». Visiblement, ces propos n’inquiètent guères le pouvoir.

Pour l’heure, les autorités semblent sereines et confiantes. Pas de panique au sein du gouvernement, ou du moins, c’est ce qu’on nous laisse voir. Cette situation, pour beaucoup, présage une défaite cuisante pour le RHDP à la présidentielle d’octobre 2020.

 

 

 

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Eric G.

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