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Manipulation du vote de la Diaspora : Forfaiture, Provocation, nouvelle menace pour le pouvoir de Lomé

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Au Togo, la très contestée Assemblée nationale a procédé le 05 novembre dernier à l’adoption du projet de loi portant modification de la loi électorale. L’objectif est de permettre aux Togolais de la diaspora de participer aux consultations électorales organisées dans leur pays. Mais comme l’on pouvait s’y attendre, le pouvoir a une fois encore fait passer une loi taillée sur mesure comme ce fut le cas lors des dernières réformes constitutionnelles. Cependant, le désir du peuple est irréversible ; il fera ses réformes comme il l’entend lorsque toutes les conditions seront réunies.

Le projet de loi du gouvernement modifiant les dispositions des titres I et IV du code électoral a été entériné par l’Assemblée nationale le 05 novembre 2019. Ceci pour rendre effectif le vote de la diaspora lors des prochaines élections. Cette nouvelle qui devrait en réalité être accueillie favorablement au sein de la classe politique de l’opposition et dans la diaspora suscite plutôt des remous. Les conditions dans lesquelles les élections puissent se faire dans la diaspora et les nombreux critères qui entourent ces lois, sont loin de satisfaire et la classe politique de l’opposition et les Togolais vivant à l’extérieur.

Pour l’heure, les mesures établies ne peuvent que permettre à 21 ambassades du Togo de jouir de cette loi. Il faudra donc un nombre défini pour créer une Commission Electorale d’Ambassade Indépendante avec tout ce qui entoure sa composition. Les Togolais résidant dans les pays où le Togo n’a pas de représentation, sont de fait exclus du vote de la diaspora. Les potentiels électeurs doivent fournir un certain nombre de pièces pour se faire enrôler sur la liste électorale. Ils devront donc présenter la carte d’identité ou passeport en cours de validité et en plus de cela ils doivent se munir d’une carte consulaire datant d’au moins six mois.

Il est par conséquent clair que ces mesures visant à exclure une partie considérable des Togolais de l’extérieur pour le compte de l’élection présidentielle de 2020 qui se tiendra dans 3 mois.

Etant donné que le pouvoir n’est pas certain que les suffrages de la diaspora puissent aller en sa faveur car depuis les événements du 19 août l’on a vu jusqu’à quel point cette diaspora est hostile à ce régime, il préfère imposer ses conditionnalités pour limiter leur participation à la prochaine présidentielle aussi importante pour tous les camps.

Si aujourd’hui le pouvoir a cédé sur les réformes constitutionnelles bien que taillées sur mesure et l’octroi du droit de vote à la diaspora.

Si cela est arrivé, c’est bien suite à la pression surtout interne et externe exercée sur lui depuis le 19 août 2017 quand le peuple s’est levé pour réclamer ce qui lui revient de droit.

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Il y a de cela quelques deux ans, le régime en place ne pouvait imager opérer de telles reformes. Cela prouve à suffisance qu’aucune dictature si féroce que soit-elle, ne s’oppose pour toujours à la volonté du peuple.

Le pouvoir de Lomé étant convaincu d’avoir sous son contrôle tous les appareils de l’Etat, use de subterfuge dans les réformes opérées pour maintenir le statut quo et retarder l’alternance tant attendu par le peuple.

Les réformes constitutionnelles et la dernière modification du code électoral prouvent que le régime ne veut rien lâcher. Il se montre ouvert mais en réalité il reste encore fermé.

Il opère les réformes selon son gré, comme il l’attend, pour ne pas mettre en difficulté son régime.

Le Togo fait partie de la dernière catégorie des pays de la sous-région à avoir opéré ces réformes, mais cette tendance du pouvoir togolais à faire passer des réformes impopulaires tant dans le pays que dans l’espace sous-régional devient curieux.

De toutes les façons, le peuple a le dernier mot. Si 1990 la dictature du père a courbé l’échine devant la volonté du peuple, le peuple aura raison du fils et fera ses réformes lorsque les conditions nécessaires seront réunies et que rien ne pourra plus arrêter le peuple.

Pour l’heure, il est calme, et il  observe les agitations du pouvoir. Mais nul ne peut deviner ce que cache ce silence. Evo Morales ne pouvait imaginer sa démission, jusqu’à la proclamation des résultats des élections qu’il a organisées en Bolivie. Cela inspirer et est une loi de la nature. Le peuple est le plus fort.

Amos DAYISSO

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